Dans quelques jours, les Français seront appelés aux urnes. Le suffrage universel, seul légitime, donnera la direction du pays pour les cinq prochaines années.
En six ans d’existence, le Printemps Républicain n’a jamais donné de consigne de vote, sinon pour barrer la route aux extrêmes. Or, nous sommes à l’heure des choix cruciaux pour notre avenir. A la suite d’un vote très largement majoritaire de nos adhérents- plus de 80% -, nous avons décidé de rejoindre la dynamique d’Emmanuel Macron dès le premier tour.
Indépendants depuis notre fondation, c’est un tournant que nous assumons. Nous avions des doutes légitimes, et il fallait que ces doutes fussent levés. Durant la première partie du quinquennat, nous n’avons pas ménagé nos critiques et nos propositions, sur la laïcité, les services publics, la politique de la ville ou encore la sécurité et l’immigration. Les faits ont le plus souvent montré que nous visions juste.
Dans l’exercice du pouvoir, Emmanuel Macron a su remanier sa doctrine, adoptant une posture clairement républicaine. Républicaine, c’est-à-dire intransigeante sur la laïcité, l’égalité entre les femmes et les hommes et la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations. Républicaine, c’est-à-dire solidaire, avec le « quoi qu’il en coûte », et reconnaissante envers les « premières lignes de la République », élus, fonctionnaires et bénévoles, sur qui repose la cohésion sociale au quotidien. Républicaine, c’est-à-dire aux avant-postes pour la défense de la souveraineté européenne et des valeurs démocratiques face à l’agression russe en Ukraine.
Nous avons vu Emmanuel Macron s’emparer des questions régaliennes, défendre la laïcité, lutter contre l’islamisme. Nous l’avons vu, avec les Gilets Jaunes, comprendre combien la verticalité technocratique peut exaspérer les colères. Nous l’avons vu, pendant tout le quinquennat, tenir bon sur l’essentiel et représenter les intérêts de la France dans le monde avec justesse et énergie.
Le temps est venu pour nous de prendre nos responsabilités. Nous constatons qu’aujourd’hui Emmanuel Macron est le plus à même de défendre l’essentiel. Si les Français lui renouvellent leur confiance, nous nous engagerons pour qu’il bénéficie d’une majorité large, nécessaire pour gouverner et réformer.
Des défis planétaires, géostratégiques, écologiques, migratoires, nous attendent. La France, pour être forte à l’extérieur, doit redevenir forte à l’intérieur. Solidaire. Conquérante. Rassemblée. Elle doit retrouver le sens de ce qui l’unit et surmonter les vieilles querelles qui jalonnent son Histoire. Les principes révolutionnaires de liberté, d’égalité et de fraternité sont notre inestimable héritage, à l’heure où les radicalités, les passions identitaires, les revanchismes et les extrémismes s’emploient à nous diviser. A l’heure où les fantasmes autoritaires se réveillent. A l’heure où le dynamisme nécessaire de l’économie de marché laisse sur le bas-côté des millions d’invisibles.
Agitateurs d’idées républicaines depuis 2016, nous ne renoncerons en rien à notre liberté d’esprit. Le Printemps Républicain restera un mouvement ouvert et divers au sein duquel, de la gauche de Fabien Roussel à la droite sociale, les républicains sincères seront chez eux.
En appelant à voter pour Emmanuel Macron, nous entendons toutefois répondre au seul enjeu qui vaille dans l’adversité nouvelle : « faire des républicains », comme le recommandait Ferdinand Buisson, en ressuscitant l’esprit de cohésion nationale et en conjurant le spectre de la fragmentation.
Nous serons exigeants et vigilants, car les Français ne pardonneront à leurs dirigeants ni l’immobilisme, ni l’exercice solitaire du pouvoir ; mais loyaux et déterminés pour rassembler le pays.