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Dernier texte


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Voir ce que l'on voit


On connaît la phrase de Charles Péguy : « Il faut toujours dire ce que l'on voit ; surtout, il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l'on voit ». Et parce qu’aujourd’hui nous voyons bien, nous voulons dire clairement ce qui se voit si bien :  

Le 7 octobre dernier, les attaques terroristes du Hamas contre la population israélienne ont créé une onde de choc qui résonne dans les sociétés européennes comme dans le monde entier et dont on peine encore à mesurer l’étendue. Pourtant, nous savons ce qu’il s’est passé ce jour là.

Le 7 octobre 2023, le mouvement terroriste Hamas a non seulement commis un attentat de grande ampleur, il a surtout perpétré un pogrom antisémite, le pire massacre de Juifs depuis la Seconde Guerre mondiale rappelant pour beaucoup les méthodes des Einsatzgruppen lors de la Shoah par balles. Partout où sont passés les tueurs du Hamas, tout le monde a été méthodiquement assassiné, brulé, décapité, violé, démembré ou enlevé pour être réduit en esclavage. 35 de nos concitoyens ont été tués dans cet attentat et 9 autres sont retenus prisonniers à Gaza.

Une volonté génocidaire rendue plus abjecte encore par la mise en scène des massacres et leur diffusion quasiment en direct sur les réseaux sociaux. Un « pogrom 2.0 » qui sidère l’opinion mondiale autant qu’il la clive soulevant pour une partie d’entre elle un réflexe antisémite immédiat – ce qui était ans doute l’un des buts recherchés.

De fait, les images qui nous arrivent sont terribles. Elles n’appellent que le recueillement et la peine. Mais le moment est si grave qu’il nous a semblé qu’il était de notre responsabilité, en tant que républicains de gauche, de dire aussi tout ce qu’on l’on voit en ce moment.

Nous avons vu le leader autoproclamé de la gauche, Jean-Luc Mélenchon, refuser de qualifier le Hamas de « terroriste », ne lui concédant que des « crimes de guerre » immédiatement équilibrés dans son esprit par la riposte israélienne ; puis attaquer indignement la Présidente de l’Assemblée nationale avec des paroles qui sont celles d’un antisémite.

Dans la foulée de leur mentor, nous voyons certains élus de gauche prendre fait et cause pour le Hamas élevé au rang de « résistance palestinienne » ; une rhétorique qui permet d’absoudre les massacres sans le dire explicitement. On pense bien sûr ici à la cheffe de file des Insoumis à l’Assemblée, Mathilde Panot,  mais aussi aux députés Danièle Obono, David Guiraud et Thomas Portes ; ils ne sont malheureusement pas les seuls… C’est en réalité la haine d’Israël qui les transforme en soutien de l’idéologie islamiste du Hamas et en relais zélés de sa propagande, comme si tout sens de la nuance avait abandonné ces gens pourtant doués de raison et de sensibilité.

Nous voyons, en France, des manifestations propalestiniennes au cours desquelles sont scandés des slogans purement et simplement antisémites. Crier « Palestine : De la mer au Jourdain » n’est pas une critique du « sionisme » ou de la politique du gouvernement israélien, c’est tout bonnement demander la destruction définitive d’Israël. Sans compter le nombre de pancartes complotistes niant la réalité du massacre de bébés israéliens, par exemple.

Plus largement encore, nous avons vu dans les capitales européennes flotter le drapeau d’Al Qaida et de l’Etat islamique. Nous avons vu, chez nous et ailleurs dans le monde, des étudiants juifs harcelés et attaqués. Nous voyons des jeunes gens a priori bien éduqués arracher les affichettes montrant le visage et donnant le nom des otages retenus à Gaza.

Résultat, en France, le nombre d’actes antisémites constatés par le ministère de l’Intérieur a bondi et dépasse en bientôt trois semaines le nombre total d’actes répertoriés durant toute l’année 2022. Nos concitoyens juifs sont inquiets, c’est légitime. Pourtant cette situation devrait créer un sursaut et il n’en est rien. La société ne réagit pas. Pire, on nous presse de ne pas « importer le conflit israélo-palestinien » en France. La belle affaire ! C’est l’antisémitisme qui se révèle et flambe à son contact…

Pourquoi ? Pourquoi une telle incapacité à faire preuve d’un réflexe de simple humanité face à ces crimes ? La réponse est simple, basique : il s’agit d’Israël. Donc des juifs… Et l’antisémitisme couve encore dans nos sociétés : un « vieil » antisémitisme issu du catholicisme et du nationalisme d’extrême-droite qui voit Rivarol féliciter Jean-Luc Mélenchon mais aussi un « nouvel » antisémitisme issu du monde arabo-musulman que l’on a vu à l’œuvre lors des attentats de 2012 et 2015 en France.

La rhétorique de l’extrême gauche proclame « toutes les vies se valent ». Oui, toutes les vies se valent, mais les bourreaux et les victimes ne se valent pas. Il y a un agresseur, le Hamas, et un agressé, Israël. Une rhétorique redoutable se met en place qui consiste à dire qu’il y a alors une victime qui se défend comme elle peut, les Palestiniens, et donc un coupable - et un seul : Israël. Israël, mais en fait les Juifs, sinon pourquoi les pourchasser dans le monde entier ? 

Israël parlons-en. Soutenir Israël aujourd’hui ne veut pas dire soutenir la politique du gouvernement Israélien. Cela signifie seulement que nous compatissons à ce que subit la population attaquée de la sorte. Nous, Français, savons ce que ce que signifie être touché par le terrorisme islamiste. En revanche, notre compassion ne vaut pas caution de bombardements indiscriminés qui toucheraient les populations civiles palestiniennes et créeraient de nouveaux drames ; elle ne vaut pas soutien à la colonisation ni aux crimes perpétrés par les Colons dans les Territoires occupés ; elle ne donne pas quitus au gouvernement pour mener les réformes antidémocratiques qu’il prévoyait.

Si Israël a le droit de se défendre, Israël n’a pas tous les droits et ne saurait ignorer ses devoirs : ce pays et son peuple, Juifs comme Arabes, ne peuvent décemment plus vivre avec un voisin comme le Hamas – il doit être défait. Mais cet objectif ne donne aucun permis de tuer des civils et, au contraire, Israël a le devoir de tout faire pour les protéger et même les délivrer du joug du Hamas. Car si Gaza est bien une prison à ciel ouvert, les hommes du Hamas en sont les gardiens impitoyables qui se fondent cyniquement au milieu de ces civils prisonniers.

Face à toutes ces visions qui nous heurtent et nous désespèrent, le Printemps Républicain ne peut qu’appeler au rassemblement et à la concorde. Pour l’unité des Français autour d’un réflexe d’humanité, pour le sursaut de la gauche contre l’antisémitisme, ce « socialisme des imbéciles » qu’elle avait su rejeter pour s’unir et se refonder au moment de l’Affaire Dreyfus, nous appelons tous ceux qui « voient » à faire front ensemble.



SORTIE Du livre “Printemps RéPublicain”


SORTIE Du livre “Printemps RéPublicain”


 
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Le 25 août prochain sortira le livre d’Amine El Khatmi : “Printemps Républicain”.

Nous sommes fier de ce plaidoyer pour une gauche républicaine et populaire, une gauche qui aime la France et la défend. Un livre politique avec des propositions fortes pour rétablir l’autorité de l’État, assurer la sécurité des français, pour la justice sociale, l’école, la culture, notre système de santé, notre démocratie ou encore l’avenir de notre planète.

A propos, l’édito de Jérôme Cordelier, rédacteur en chef du service France du Point :

« La gauche déboussolée serait bien inspirée de se jeter sur ce petit livre rouge. Printemps républicain, qui paraît le 25 août aux éditions de l’Observatoire et dont Le Point révèle en exclusivité la substantifique moelle, recèle une foultitude de propositions : 77 au total, dans tous les domaines. Sécurité, intégration, éducation, santé, banlieues, écologie… Cofondateur et actuel président du Printemps républicain, mouvement lancé à l’origine en mars 2016 pour défendre la laïcité, lutter contre l’extrême droite et l’islamisme politique et dont l’aura n’a cessé de s’étendre depuis dans la sphère politico-médiatique, Amine El Khatmi dessine le contour de ce qui pourrait devenir un projet présidentiel, en tout cas une République idéale, en avançant des mesures très concrètes, et sans œillères.

Le jeune homme reste solidement ancré à gauche mais, à l’écoute d’une France qu’il sillonne, garde l’esprit ouvert aux idées venues de toutes parts. Cet intellectuel brillant n’a pas mis son idéalisme dans la poche mais fait preuve d’une lucidité et d’un pragmatisme remarquables. Son franc-parler lui vaut – bien sûr – des détracteurs, mais c’est justement pour cela qu’on l’apprécie au Point, pour ses analyses aiguisées et ses prises de position souvent courageuses, comme l’on pourra à nouveau s’en apercevoir dans cet entretien sans concession »